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L’aromathérapie:

 

L’origine de l’aromathérapie:

Depuis des milliers d’années, l’homme utilise des plantes odorantes pour apaiser les dieux ou pour combattre des maladies. Jusqu’au XVIe siècle, l’aromathérapie se confond à la phytothérapie. Les plantes, dans leur ensemble, constituent la base de la pharmacopée des civilisations antiques.

On trouve les traces de méthodes de distillation ou d’extraction en Chine et en Inde, datant de plusieurs millénaires, mais c’est en Égypte que leur utilisation est avérée. En Grèce, les textes anciens font référence à l’utilisation d’extraits aromatiques. Et les Romains les utilisent sous forme d’onguents gras.

On attribue à un médecin alchimiste persan l’invention de l’alambic au cinquième siècle. Les procédés d’extractions s’amélioreront par la suite. C’est à partir du XIXe siècle, que l’on commença à isoler et classifier les principes actifs des molécules odoriférantes ce qui permet leur utilisation spécifique.

En 1910, le chimiste René-Maurice Gattefossé (1881-1950) fait des recherches en parfumerie et se brûle grièvement les mains lors d’une explosion de laboratoire. Il se soigne selon les moyens de la médecine mais il est rapidement atteint de gangrène. En dernier recours, retirant ses bandages, il applique sur ses plaies infectées de l’huile essentielle de lavande. Selon la légende, les résultats furent stupéfiants et confirmèrent son intuition : l’essence de lavande possède des propriétés antiseptiques et cicatrisantes. Dès lors, il consacra une partie de ses recherches aux propriétés des huiles essentielles.

Dans les années 1960, le docteur Jean Valnet (1920-1995) reprend les travaux de Gattefossé et publie des ouvrages de référence. Ils sont tous les deux considérés comme les pères de l’aromathérapie moderne.

Par la suite, Pierre Franchomme, avec la notion de chémotype contribue à améliorer l’identification des principes actifs dans les extraits utilisés.

De nos jours, l’aromathérapie bénéficie de l’avancée des méthodes d’analyses, en particulier de la chromatographie. La distinction précise des composés aromatiques permet à la médecine de mieux appréhender leurs mécanismes d’action et d’affiner leur prescription.

Le terme d’aromathérapie couvre des pratiques médicales utilisant les huiles essentielles sous différentes formes.

Les méthodes d’extraction :

La distillation ou entraînement à la vapeur d’eau:

La distillation est utilisée pour la plupart des plantes, selon le type de plante on distillera les fleurs fraîches ou sèches, le bois réduit en copeaux ou encore les racines appelées rhizomes.

La plante est placée dans un alambic sur des paniers au-dessus de l’eau. Quand l’eau chauffe, la vapeur passe à travers les plantes et entraîne avec elle les molécules aromatiques. La vapeur chargée est ensuite refroidie en passant dans une cuve réfrigérante, elle se transforme en liquide qui coule dans une cuve appelée essencier qui contient un mélange d’eau et d’huile essentielle. L’huile, plus légère que l’eau flotte en surface. Il ne reste plus qu’à tirer l’eau, qui est de l’hydrolat, pour récupérer l’huile essentielle.

L’expression à froid:

L’expression à froid concerne les agrumes uniquement. C’est un procédé mécanique qui consiste à presser les péricarpes ou écorces afin d’en extraire l’essence. Pour les agrumes, l’essence est localisée dans l’écorce uniquement. Il convient d’utiliser le terme « essence » de citron au lieu d’huile essentielle de citron quand il n’y a pas de distillation.

La méthode d’extraction par solvants volatils:

Pour obtenir une absolue, on utilise la méthode de l’extraction par solvants volatils, mise au point durant le XIXe siècle pour remplacer la technique de l’enfleurage. Il s’agit de mélanger la plante à un solvant volatil comme l’hexane et de les laisser macérer. Le solvant est éliminé pour ne laisser qu’une pâte épaisse composée de cires, de composés huileux et odorants.

Comment les utiliser ?

Les huiles essentielles sont des substances coûteuses qui se dégradent si elles sont mal conservées (lumière, oxygène de l’air, température). Leur utilisation n’est pas sans danger et il faut limiter les traitements à base d’huiles essentielles pour les très jeunes enfants (immaturité enzymatique du nourrisson), pour les femmes enceintes (surtout au cours des trois premiers mois), pour les personnes allergiques (asthmatiques, etc.), pour les animaux comme les chiens et les chats (absence de certains systèmes enzymatiques de métabolisation). La pratique de l’aromathérapie nécessite toujours l’avis d’un professionnel averti.

Certaines huiles essentielles sont très bien tolérées pures sur la peau, mais elles sont exception. Certaines huiles essentielles sont dermocaustiques, c’est-à-dire qu’elles irritent ou altèrent la peau. La plupart des huiles essentielles nécessitent d’être diluées dans une huile végétale (d’amande douce, d’avocat, d’argan, de macadamia, etc.) ou dans un excipient lipophile (crème, lait). Certaines huiles essentielles se potentialisent mutuellement et sont donc plus efficaces en association. Dans ce cas on parle de synergie.

Quelles sont les propriétés des huiles essentielles ?

Les propriétés des huiles essentielles sont multiples : elles dépendent de la composition chimique (chémotype) de chacune d’elles. Pour une même plante, la composition peut varier en fonction du pays de récolte, de l’altitude, de l’ensoleillement, des conditions de récolte, de la qualité de la distillation, de l’entreposage.

Les principales propriétés des huiles essentielles:

  • anti-infectieuses : antibactériennes, antimycotiques, antivirales, antiparasitaires
  • anti-inflammatoires
  • anticatarrhales : expectorantes
  • antihistaminiques
  • antispasmodiques (dues aux éthers et aux esters)
  • antalgiques, analgésiques et anesthésiques
  • calmantes, hypnotiques et anxiolytiques
  • propriétés endocrinorégulatrices : comme les œstrogènes, comme la cortisone, etc.
  • propriétés vasculotropes et hémotropes : hyperémiantes, phlébotoniques, lymphotoniques, anticoagulantes et fibrinolytiques, antihématomes, hémostatiques, hypotensives
  • propriétés digestives : eupeptiques, carminatives, cholagogues et cholérétiques
  • antitoxiques
  • antivenimeuses
  • antirhumatismales
  • stimulantes ou apaisantes
  • aphrodisiaques
  • etc.

Les huiles essentielles sont des molécules actives, elles peuvent avoir des effets indésirables et il est important de respecter la posologie et la durée de la prise.

Les méthodes d’administration des huiles essentielles:

Les huiles essentielles peuvent être employées de quatre manières différentes, en fonction de leur nature, de leur dosage et de l’effet recherché.

  • La diffusion atmosphérique : C’est l’utilisation la plus facile, mais il faut utiliser uniquement un diffuseur adapté qui permet une micro diffusion ou un diffuseur dont la température de diffusion est située entre 35 et 60 °C maximum.

 

  • L’inhalation : il suffit d’ajouter quelques gouttes d’huile essentielle à un bol d’eau chaude (non bouillante) et d’en respirer les vapeurs, une serviette sur la tête. Une inhalation sèche est aussi possible en déposant quelques gouttes sur un mouchoir propre que l’on respirera profondément.

 

  • La voie cutanée: mais peu d’huiles peuvent être appliquées pures. Certaines huiles essentielles sont agressives et il est indispensable de les diluer dans une huile végétale.

 

  • La voie interne : C’est un mode d’utilisation qui peut être efficace, mais il est en potentiellement dangereux car nombre d’huiles essentielles sont toxiques.

 

Pour en savoir plus sur l’aromathérapie , je vous  conseille cette vidéo: